Les sciences économiques se sont des démonstrations oisives et approximatives afin de comprendre et justifier les crises d’hier, de commenter celles d’aujourd’hui et ne pas anticiper celles de demain.
Au doigt mouillé d’éminents économistes, l’économiste est éminent et le politiste distingué, commentent doctement sur le retour de l’inflation.
Pour certains jusqu’à 5% c’est viable ; pour d’autres il ne faut surtout pas enclencher la spirale vicieuse augmentation des prix , augmentation des salaires et ainsi de suite.
Concernant les causes l’augmentation du prix du pétrole et du gaz est une évidence. Ils oublient que notre arrogance ( avec la transition écologique on à plus besoin de votre pétrole) et notre suffisance ( le gaz de Poutine sent mauvais) sont largement les causes du problème.
Moi je trouve que ce monde d’après ressemble beaucoup à celui d’avant et de la crise pétrolière de 1973, l’affrontement bloc à bloc USA- Chine. Le monde d’avant avec le COVID en plus, des discours apocalyptiques sur la fin du monde, des chanteurs tristes , des films Marvel …
Une constante en économie, tout de même, ne pas toucher au salaire, règle de base du bal des faux culs et de l économie de liberté. L ‘ironie c’est que sans inflation ou même en stagflation il n’est pas plus convenable d’augmenter les salaires.
Internet à payer, des abonnements à renouveler, des portables à consommer, se loger, c’est à vous d’arbitrer homo-économicus.
En fait ne serions nous pas passer de l’homo-économicus à l’homo-enculus de profundis.
C comme cul oui et pas comme culture ou cucurbitacée.
Le poète à toujours raison …Ton style c’est ton cul.
Oui il faut encore le dire la fesse n’est rien, au mieux molle mais toujours asexuée et sans le doux charme que l’on retrouve » dans le désordre de ton cul poissé dans les draps d’aube fine », je voyais un vitrail de plus… Le Cul c’est la frivolité, la douce luxure, les sens du pouvoir amoureux dans des ébats consentis. le cul c’ est le pouvoir de conquête. L’ assurance de la supériorité féminine en action.
Le cul s’est tout sauf la pornographie .
Quelle est cette face du monde qui est devenue face de fesse ? Elle se présente immonde avec ses airs de faux culs. Dans mon monde le style c’est le cul mais aussi c’est ton cœur.
Une nouvelle fois entre les sentiers d’une beauté douleureuse et les chemins d’une poétique politique il y a Leo Ferré.
Ce bonhomme irritant est d’une si grande tendresse que personne n’ose totalement l’aimé ou le détester.
Parlez de Leo Ferré pour le sortir de l oubli. Oui avec le temps tout s’en va et s’efface mais pourquoi ne pas faire savoir aux jeunes générations que son message, sa geste, ses révoltes, son lyrisme sexué sont toujours une source de joie et de conscience éveillée. Si vous voulez un éveillé le voici; un éveil à l’ insoumission, au partage fraternel, à la solitude, aux ébats charnels, à une anarchie qui est l’ ordre sans le pouvoir. Nul besoin de désobéissance civile dans les sens du refus de l’obéissance aveugle.
La mémoire et la mer c est pour moi le climax de l’interprétation, du lyrique, de l’ évasion, de l’éternité absente et des amours rebelles.
La poésie c’est pas du Hugo ou du Saint John Perse, la poésie ça sent la marée et le sperme.
Ce poème est une longue montée vers les astres et un long remord sur la condition humaine; mais la femme est là même dans sa liquide sénescence et cela rachète tout. La femme comme un autre élément vital de la nature et de l’humanité.
Mais le mieux c’est de vivre la mémoire et la mer.
Ci joint le lien de la meilleure interprétation à mon sens.
« La marée, je l’ai dans le cœur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite sœur, De mon enfant et de mon cygne Un bateau, ça dépend comment On l’arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumières et j’en laisse Je suis le fantôme jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baiser Et te ramasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts du sable de la terre
Rappelle toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps-là Le froid tout gris qui nous appelle Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l’écume Cette bave des chevaux ras Au ras des rocs qui se consument Ô l’ange des plaisirs perdus Ô rumeurs d’une autre habitude Mes désirs dès lors ne sont plus Qu’un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis Avec ses pâleurs de rescousse Et le squale des paradis Dans le lieu mouillé de mousse Reviens fille verte des fjords Reviens violon des violonades Dans le port fanfare les cors Pour le retour des camarades Ô parfum rare des salants Dans le poivre feu des gerçures Quand j’allais, géométrisant, Mon âme au creux de ta blessure Dans le désordre de ton cul Poissé dans des draps d’aube fine Je voyais un vitrail de plus, Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides Jouent de la castagnette tant Qu’on dirait l’Espagne livide Dieux des granits, ayez pitié De leur vocation de parure Quand le couteau vient s’immiscer Dans leurs castagnettes figure Et je voyais ce qu’on pressent Quand on pressent l’entrevoyure Entre les persiennes du sang Et que les globules figurent Une mathématique bleue, Dans cette mer jamais étale D’où me remonte peu à peu Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là Sous l’arc copain où je m’aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla Ces mains ruminantes qui meuglent Cette rumeur me suit longtemps Comme un mendiant sous l’anathème Comme l’ombre qui perd son temps À dessiner mon théorème Et sur mon maquillage roux S’en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue, aux musiques mortes C’est fini, la mer, c’est fini Sur la plage, le sable bêle Comme des moutons d’infini… Quand la mer bergère m’appelle »
Il n’y a plus rien, plus de plus rien… que la poésie et nous vivrons de tout.
Le tragique ne suffit pas il faut certes plier mais avec élégance et le sourire aux lèvres puisque c’est grave.
Un peu d’invectives de la part du camarade Vitamine cela ne fait pas de mal.
En écho de ce texte je pense à celui de Blaise cendras.
« Quand tu aimes il faut partir Quitte ta femme quitte ton enfant Quitte ton ami quitte ton amie Quitte ton amante quitte ton amant Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses Des femmes des hommes des hommes des femmes Regarde les beaux magasins Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre Et toutes les belles marchandises
II y a l’air il y a le vent Les montagnes l’eau le ciel la terre Les enfants les animaux Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir Chanter courir manger boire Siffler Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir Ne larmoie pas en souriant Ne te niche pas entre deux seins Respire marche pars va-t’en
Je prends mon bain et je regarde Je vois la bouche que je connais La main la jambe l’œil Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là La vie pleine de choses surprenantes Je sors de la pharmacie Je descends juste de la bascule Je pèse mes 80 kilos Je t’aime »
Blaise Cendrars, « Tu es plus belle que le ciel et la mer », Feuilles de route, 1924
« Léo Ferré : Il n’y a plus rien »
Écoute, écoute… Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le cœur à l´heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.
Immobile… L’immobilité, ça dérange le siècle. C´est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps. Les amants de la mer s´en vont en Bretagne ou à Tahiti. C´est vraiment con, les amants.
Il n’y a plus rien
Camarade maudit, camarade misère… Misère, c’était le nom de ma chienne qui n´avait que trois pattes. L´autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu´elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture. Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère Quand tu rentreras chez toi Pourquoi chez toi? Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d´Alésia ou du Faubourg Si tu trouves quelqu’un dans ton lit Si tu y trouves quelqu´un qui dort Alors va-t’en, dans le matin clairet Seul Te marie pas Si c’est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs… Tu pourras lui dire : « Dis, t’as pas honte de t’assumer comme ça dans ta liquide sénescence? Dis, t´as pas honte? Alors qu’il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs? Espèce de conne! » Et barre-toi! Divorce-la Te marie pas! Tu peux tout faire T´empaqueter dans le désordre, pour l´honneur, pour la conservation du titre…
Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir!
Il n´y a plus rien
Je suis un nègre blanc qui mange du cirage Parce qu’il se fait chier à être blanc, ce nègre, Il en a marre qu´on lui dise: « Sale blanc! »
A Marseille, la Sardine qui bouche le port Était bourrée d’héroïne Et les hommes-grenouilles n’en sont pas revenus… Libérez les sardines Et y aura plus de mareyeurs!
Si tu savais ce que je sais On te montrerait du doigt dans la rue Alors, il vaut mieux que tu ne saches rien Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, citoyen!
Tu as droit, citoyen, au minimum décent A la publicité des enzymes et du charme Au trafic des dollars et aux trafiquants d’armes Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend Et si tu veux la prendre, elle te fera du charme Avec le vent au cul et des sextants d´alarme Et la mer reviendra sans toi, si tu es méchant
Les mots… toujours les mots, bien sûr! Citoyens! Aux armes! Aux pépées, citoyens! A l’amour, citoyens! Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos aînés! Les préfectures sont des monuments en airain Un coup d´aile d´oiseau ne les entame même pas, c’est vous dire!
Nous ne sommes même plus des Juifs allemands Nous ne sommes plus rien Il n´y a plus rien
Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes! Des poitrines occupées Des ventres vacants Arrange-toi avec ça!
Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle Sur les plages reconverties et démoustiquées C´est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d’être reconnu par ses admirateurs Dieu est une idole, aussi! Sous les pavés, il n´y a plus la plage Il y a l´enfer et la sécurité Notre vraie vie n´est pas ailleurs, elle est ici Nous sommes au monde, on nous l´a assez dit N´en déplaise à la littérature
Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche A l´encyclopédie, les mots! Et nous partons avec nos cris! Et voilà!
Il n’y a plus rien…plus, plus rien
Je suis un chien? Perhaps! Je suis un rat Rien Avec le cœur battant jusqu´à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens Apprends donc à te coucher tout nu! Fous en l’air tes pantoufles! Renverse tes chaises! Mange debout! Assois-toi sur des tonnes d´inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe
Si jamais tu t’aperçois que ta révolte s’encroûte et devient une habituelle révolte, alors Sors Marche Crève Baise Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l’inconforme Lâche ces notions, si ce sont des notions Rien ne vaut la peine de rien
Il n’y a plus rien…plus, plus rien
Invente des formules de nuit. CLN : C’est la nuit! Même au soleil, surtout au soleil, c’est la nuit
Tu peux crever. Les gens ne retiendront même pas une de leurs inspirations Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d’études et le catéchisme ombilical C´est vraiment dégueulasse! Ils te tairont, les gens Les gens taisent l’autre, toujours Regarde, à table, quand ils mangent Ils s’engouffrent dans l’innommé Ils se dépassent eux-mêmes et s’en vont vers l’ordure et le rot ponctuel!
La ponctuation de l´absurde, c’est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l’atterrissage : on rote et on arrête le massacre Sur les pistes de l’inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l’organe, du repu
Mes plus beaux souvenirs sont d’une autre planète Où les bouchers vendaient de l´homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter Alors, becquetons! Côte à l´os pour deux personnes, tu connais?
Heureusement il y a le lit : un parking! Tu viens, mon amour? Et puis, c’est comme à la roulette : on mise, on mise Si la roulette n’avait qu’un trou, on nous ferait miser quand même D´ailleurs, c’est ce qu’on fait! Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre Et ils mettent, ils mettent Le drame, dans le couple, c´est qu´on est deux Et qu’il n’y a qu’un trou dans la roulette
Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir! Te marie pas Ne vote pas Sinon t´es coincé
Elle était belle comme la révolte Nous l´avions dans les yeux Dans les bras, dans nos futals Elle s´appelait l’imagination Elle dormait comme une morte, elle était comme morte Elle sommeillait On l´enterra de mémoire
Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit!
Transbahutez vos idées comme de la drogue. Tu risques rien à la frontière Rien dans les mains Rien dans les poches
Tout dans la tronche!
– Vous n´avez rien à déclarer? – Non – Comment vous nommez-vous? – Karl Marx – Allez, passez
Nous partîmes. Nous étions une poignée…
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets dans le passé Écoutez-les…écoutez-les… Ça râpe comme le vin nouveau Nous partîmes… Nous étions une poignée Bientôt ça débordera sur les trottoirs La parlote, ça n’est pas un détonateur suffisant Le silence armé, c’est bien, mais il faut bien fermer sa gueule Toutes des concierges! Écoutez-les…
Il n´y a plus rien
Si les morts se levaient? Hein?
Nous étions combien? Ça ira!
La tristesse, toujours la tristesse
Ils chantaient, ils chantaient Dans les rues
Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan Et ceux de Mexico Bras dessus bras dessous Bien accrochés au rêve
Ne vote pas
Ô DC-8 des pélicans Cigognes qui partent à l´heure Labrador, lèvres des bisons J’invente en bas des rennes bleus En habit rouge du couchant Je vais à l’ouest de ma mémoire Vers la clarté, vers la clarté
Je m’éclaire la nuit dans le noir de mes nerfs Dans l’or de mes cheveux j’ai mis cent mille watts Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande J’imagine le téléphone dans une lande Celle où nous nous voyons moi et moi Dans cette brume obscène au crépuscule teint Je ne suis qu’un voyant embarrassé de signes Mes circuits déconnectent Je ne suis qu’un binaire
Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte Il est tôt. Lève-toi. Prends du vin pour la route Dégaine-toi du rêve anxieux des bien-assis Roule, roule, mon fils, vers l´étoile idéale Tu te rencontreras, tu te reconnaîtras Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans La mue ça se fait à l’envers dans ce monde inventif Tu reprendras ta voix de fille et chanteras demain Retourne tes yeux au-dedans de toi Quand tu auras passé le mur du mur Quand tu auras outrepassé ta vision Alors tu verras… rien!
Il n’y a plus rien
Que les pères et les mères Que ceux qui t’ont fait Que ceux qui ont fait tous les autres Que les « Monsieur » Que les « Madame » Que les assis dans les velours glacés, soumis, mollasses Que ces horribles magasins roulants Qui portent tout en devanture Tous ceux à qui tu pourras dire :
Monsieur! Madame!
Laissez donc ces gens-là tranquilles Ces courbettes imaginées que vous leur inventez Ces désespoirs soumis Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner vos sous Avec les poumons resserrés Les mains grandies par l’outrage et les bonnes mœurs Les yeux défaits par les veilles soucieuses Et vous comptez vos sous? Pardon, leurs sous!
Ce qui vous déshonore C´est la propreté administrative, écologique, dont vous tirez orgueil Dans vos salles de bains climatisées Dans vos bidets déserts En vos miroirs menteurs
Vous faites mentir les miroirs! Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes Cravatés Envisonnés Empapaoutés de morgue et d´ennui dans l´eau verte qui descend des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre A un point donné A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître Tellement vous êtes beaux Et vous comptez vos sous En long En large En marge De ces salaires que vous lâchez avec précision Avec parcimonie J´allais dire « en douce », comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l’anonymat
Les révolutions? Parlons-en! Je veux parler des révolutions qu´on peut encore montrer Parce qu´elles vous servent Parce qu´elles vous ont toujours servis Ces révolutions qui sont de « l’Histoire » Parce que les « histoires » ça vous amuse, avant de vous intéresser Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu’il s’en prépare une autre Lorsque quelque chose d’inédit vous choque et vous gêne Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place Dans un palace d´exilés, dans un pays sûr, entouré du prestige des déracinés Les racines profondes de ce pays, c´est vous, paraît-il Et quand on vous transbahute d’un désordre de la rue, comme vous dites, à un ordre nouveau, vous vous faites greffer au retour et on vous salue
Depuis deux cents ans, vous prenez des billets pour les révolutions. Vous seriez même tentés d’y apporter votre petit panier Pour n’en pas perdre une miette, n’est-ce-pas? Et les vauriens qui vous amusent, ces vauriens qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les vôtres dans un drapeau
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis Vous avez le style du pouvoir Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes Comme si vous parliez à vos subordonnés De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu´on vous montre du doigt, dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise: « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper » Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables Seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore Vous voulez bien vous allonger, mais avec de l´allure Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres De renvois mal aiguillés De demi-sourires séchés comme des larmes Ce ruban malheureux et rouge comme la honte, dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage Je me demande pourquoi la nature met Tant d’entêtement Tant d’adresse Et tant d’indifférence biologique A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères Depuis les jupes de vos femmes matrimoniales Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire Dans votre grand monde A la coupe des bien-pensants
Moi, je suis un bâtard Nous sommes tous des bâtards Ce qui nous sépare, aujourd´hui, c’est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé
Soyez tranquilles, vous ne risquez rien!
Il n’y a plus rien
Et ce rien, on vous le laisse! Foutez-vous-en jusque-là, si vous pouvez Nous, on peut pas Un jour, dans dix mille ans Quand vous ne serez plus là Nous aurons tout Rien de vous Tout de nous
Nous aurons eu le temps d’inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse Les larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles Les bêtes enfin détraquées La priorité à gauche, permettez!
Nous ne mourrons plus de rien Nous vivrons de tout
Et les microbes de la connerie que nous n´aurez pas manqué de nous léguer Montant De vos fumures De vos livres engrangés dans vos silothèques De vos documents publics De vos règlements d´administration pénitentiaire De vos décrets De vos prières, même Tous ces microbes juridico-pantoufles Soyez tranquilles! Nous avons déjà des machines pour les révoquer
Cet article à pour objectif de présenter des théories différentes sur l’organisation du travail et le mode de production.
Chacun sent bien que le paradigme fordo-keynésien, à l’origine de notre organisation sociale et juridique, et le contrat de travail à durée indéterminée (CDI), entendu comme lien « éternel » avec l’employeur, ne sont aujourd’hui plus la norme. De fait, la figure du salarié subordonné, conçue pour la production industrielle de masse, est devenue juridiquement inadéquate.
Le travail est omniprésent dans nos sociétés, même s’il ne s’intègre pas nécessairement dans une logique d’emploi. Il ne s’agit donc plus seulement de répartir la richesse produite par le travail, mais bien de rémunérer l’activité.
Des lors comment ne pas basculer soit vers une vision libérale qui avance que désormais la dépendance économique, et non plus la subordination juridique, est le critère distinctif entre les travailleurs. S’en suit une fiction sur l’ « horizontalisation » du mode de management qui permet aux salariés d’être de plus en plus autonomes. Alors même que de nombreux travailleurs indépendants sont en situation de dépendance économique vis-à-vis d’un seul donneur d’ordre et donc en position de « quasi-subordination ».
La solution libérale est simple garantissons un niveau minimum de survie, supprimons les aides et basculons vers un impôt sur le revenu négatif, plus on gagne d’argent moins on paye d’impôt. Arrêtons de socialiser ou étatiser les revenus , l’individu autonome doit être maître de ses choix. Ce modèle plait énormément à Usine Nouvelle et Gaspard Koening: laissons les entrepreneurs s’enrichir et les autres qu’ils travaillent comme ils peuvent ils auront toujours un revenu de base.
Une autre vision socialiste prône le revenu universel comme une jouissance autonome de soi même mais au bout du compte le travail salarié reste identique dans son rapport de subordination et surtout la richesse produite par le travail n’est pas compensée.
L’enjeu est anthropologique : les travailleurs sont-ils des « individus libres » (c’est-à-dire sans ressources) sur le marché du travail, ou sur celui des biens et service s’ils sont indépendants, voué dans les deux cas à dépendre de la logique capitaliste ? Ou bien sont-ils dotés, en tant que personnes adultes, que citoyens, d’un droit politique au salaire à la qualification personnelle reconnaissant (avec d’autres droits à conquérir s’agissant de la propriété de l’outil de travail) qu’ils sont les seuls producteurs de la valeur ? Du coup, qu’est-ce que veut dire «aller plus loin qu’en 1946 » ?
L’enjeu de classe aujourd’hui n’est plus de transformer l’infra-emploi en emploi, comme en 1910, mais de s’appuyer sur l’au-delà de l’emploi qui a été initié dans les conquis de la seconde partie du siècle dernier. Les combats syndicaux ont permis de faire des personnes, et non plus des postes de travail, le support des trois droits qui définissent l’emploi. Ces droits attachés à la personne doivent être généralisés à tous les adultes comme outils d’affirmation de la souveraineté des travailleurs sur le travail et sur les temps sociaux, ceux du travail comme ceux de la famille, de la militance, de la gratuité, du loisir, car – associés à cette conquête collective de la souveraineté sur le travail – ils permettront des trajectoires personnelles et un arbitrage quotidien entre les temps sociaux autrement plus souples et ouverts qu’aujourd’hui.
Le salaire à vie proposé par l’économiste et sociologue Bernard Friot entend renverser la logique classique qui relie emploi et salaire en proposant que les individus se voient conférer, à leur majorité, une qualification donnant droit à un salaire, et ce, quelle que soit leur activité.
Arrêtons nous sur cette idée.
Le salaire à vie existe même déjà. B. FRIOT qualifie ainsi les fonctionnaires de dernier bastion du salaire à vie, puisque le salaire dans la fonction publique n’est pas rattaché à leur productivité mais bien à leur personne, leur statut. Les fonctionnaires sont donc rémunérés au nom de leur utilité pour la société et non selon une logique purement économique; il en est de même pour les retraités aussi .
Bernard Friot propose donc de généraliser ce modèle et d’offrir à l’ensemble des travailleurs, les droits et les protections dont bénéficient les fonctionnaires et les retraités, à commencer par l’assurance d’avoir un travail.
Car c’est bien l’un des questions fondamentales auxquelles le salaire à vie entend répondre : celle du chômage de masse et de longue durée, pris aujourd’hui comme une fatalité, dans un système économique qui le produit et le légitime.
Pour financer ce système économique, Bernard Friot propose de placer l’intégralité de la valeur ajoutée produite par les travailleurs, dans une série de trois caisses, la première dédiée aux salaires, la deuxième à l’investissement, la troisième au financement de services publics gratuits.
Ce ne seraient donc plus les entreprises qui paieraient les salaires, mais bien une caisse sociale, alimentée grâce à la richesse produite par l’ensemble de l’économie. Une rupture fondamentale puisqu’elle permet de remettre en cause les logiques de pouvoir, inhérentes au marché du travail.
D’autant que, contrairement aux théories classiques, le marché du travail n’est pas le simple lieu de rencontre de l’offre et de la demande. Ce n’est pas un dispositif, neutre, de mise en relation des agents économiques. C’est avant tout une institution, avec ce qu’elle comporte de règles et de rapports de pouvoir.
Il présente donc son projet d’un salaire inconditionnel à partir de la majorité avec une échelle de revenus qui serait de 1 à 4 soit, 1500 à 6000euros net par mois. Cela représenterait certes un moteur d’une véritable révolution, toutefois il serait raisonnable de ressentir un léger scepticisme. Comment imaginer la possibilité de se libérer de la convention capitaliste du travail ? Pour résumer, l’économiste définit notre place au sein du système capitaliste comme nous réduisant, nous salariés/ futurs salariés au rang de marchandise que l’on échange sur le marché du travail. Alors que le salaire à vie postulerait quant à lui à une vision sur laquelle le salaire et la qualification viendrait récompenser notre capacité à participer à la chose publique.
Cet auteur marxiste et penseur critique cherche à dégager l’idée selon laquelle le salaire deviendrait donc un vrai droit politique – « non au chantage à l’emploi ! Les jeunes veulent produire autrement ! » – car l’État pourrait récupérer son capital, comme il le dit lui-même : « son dû ». Il révèle avec colère la dangerosité de l’économie collaborative qui n’est pas la bonne solution. Il évoque ici les nouvelles entreprises qui émergent dans le marché telles que Airbnb, Blablacar, Uber, qui ont développé un business model de plate-forme qui réunit producteur et consommateur dans un même environnement. Ce modèle se distingue de celui de « tuyau » traditionnel où l’entreprise produit un service qu’elle vend ensuite au client. Les actionnaires de ces plateformes sont seulement rentiers et se libèrent de toutes charges contrairement aux entreprises traditionnelles. Outre les structures traditionnelles qui crient à la distorsion de concurrence parce que les nouveaux entrants ne payent pas les mêmes charges.Car s’il permet davantage de flexibilité, il semble prendre ses aises avec le code du travail. Les nouveaux venus ont ressuscité le bon vieux travail à la pièce ! La qualification de « collaborative » reste dérisoire et obsolète car ces nouvelles manières d’économie de particulier en particulier est en loin d’être le système que Friot veut défendre, en raison du peu d’emploi qu’ils génèrent. Un rapport prédit la création de 2 millions d’emplois contre 7 millions supprimés d’ici 2020 avec le développement de ces entreprises collaboratives ainsi que la robotisation.
Bernard Friot souligne, en effet, que la maîtrise de l’investissement est le mot d’ordre afin de se débarrasser des prêteurs, des crédits. Pourquoi crédit ? Car les actionnaires sont les propriétaires directs, et dans la même logique, les prêteurs proposent des crédits alors que leur est attribuée une marge non négligeable du PIB. La seule alternative serait donc « l’idée d’un auto-entrepreneuriat dans lequel vient celui du revenu de base qui serait compléter par les revenus de l’entreprise », qui impliquerait une épreuve de qualification avec quatre niveaux et un plafond. Ce système existe déjà en effet chez les 5 millions de fonctionnaires. De plus l’idée de produire un niveau de valeur suffisant afin de socialiser les salaires par les caisses a toujours fonctionné et connaît encore une certaine pérennité aujourd’hui. Par exemple en 1956 avec la création du régime général, la création du statut de la fonction publique, le régime général de la sécurité sociale, qui représentent aujourd’hui une autre matrice du travail.
Bernard Friot évoque alors l’apparition d’un nouveau droit politique exprimé par le salaire à vie, destiné à tous les résidents français à partir de la majorité, qui deviendrait ainsi une composante de la citoyenneté au côté du droit de suffrage. Ce qui impliquerait un redressement certain du statut de la citoyenneté « sociale » qui connaît, en l’occurrence, aujourd’hui une réduction notable. Robert Castel un spécialiste de la condition salariale argumente de façon explicite cette baisse de reconnaissance démocratique et sociale corrélée par la hausse des risques économiques dans l’institution du travail. Son explication principale est de démontrer la répercussion économique qu’engendre la crise, un perturbateur sévère de la légitimité démocratique. Il fait référence à un compromis établit entre le modèle économique de la société établit par l’État et une entreprise sociale qui ont garantie progressivement des droits « de bases nécessaires » à chaque citoyen travailleurs dans le but de conserver un système d’échange préservant un semblant de parité. Et que celui-ci, est justement affaibli par la monté du chômage et la précarité qui déclenche des répercussions sur le statut du travail ainsi que sur la citoyenneté elle même. Il prémédite une baisse de la légitimité démocratique en avançant l’argument selon lequel les citoyens perdant leur statut social, leur destin politique est alors dénué d’intérêt, ils ne pourront plus participer à la vie sociale. C’est pourquoi la montée du chômage provoque un péril démocratique considérable dont Bernard Friot entend défendre la manière pour en faire barrage en construisant « une citoyenneté de la souveraineté de la valeur ».
En outre, son idée charrie une critique du marché qui fait beaucoup de bien a notre époque dans laquelle le discours dominant fait persister sur les individus une pression monstrueuse au point que nombreuse sont les jeunes de notre génération, qui sont en train d’élaborer des stratégies pour échapper au marché du travail. Ce penseur critique nous expose un projet cohérent voire même une alternative. La question que se pose ici est comment abolir le marché du travail ? Étant sous l’égide du capital enseigné comme valeur et intériorisé par tous dans le seul but de subvenir a la survit. La thèse de Friot implique donc une déconnexion du salaire a l’emploi. En effet, la bataille à l’emploi est perdue d’avance et le plein emploi possible semble rester dans les champs utopiste. La première étape à franchir, selon lui, serait donc de se débarrasser de la propriété lucrative. C’est-à-dire les actionnaires, ceux qui possède les grandes entreprises et qui ont pour seul but de dégager des dividendes. Ce qui implique a fortiori à la fragmentation d’un gros pourcentage dans le PIB du pays-700 milliards, en sommes la marge des propriétaires, revenant à la base aux propriétaires lucratifs– qui reviendrait dans une caisse commune destinée aux salaires de chaque citoyen.
Ce système précurseur, se baserait en tout et pour tout sur un mot : la COTISATION. Comment fonctionnerait cette cotisation ? Par exemple une entreprise verserait directement dans une caisse chargée de rémunérer les salaires en fonction de leur qualification. Mais que toute la valeur ajoutée de l’entreprise soit également socialisée. Ce raisonnement nous pousse donc à nous interroger sur le sort de ce qu’on appelle communément : le profit ? Qu’adviendrait il ? Il dit de « maîtriser l’investissement », voilà ce que répond Friot, étendre la socialisation de la valeur en la maîtrisant elle et la production. Les entreprises s’auto-financeraient grâce à la marge de valeur qu’elles dégagent, autrement dit : le profit. Il oppose donc dans cette logique la propriété lucrative à celle de l’usage. Tous les employés d’une boite seraient donc copropriétaires de celle-ci. Le devenir autonome et responsable reste cependant très éloigné de nos conceptions habituelles
Cette conception humaniste reconnaîtra donc le salaire comme un travail et non le contraire. En guise d’illustration prenons le travail domestique, il sera quant à lui comptabilisé dans le PIB en produisant de la valeur. Nous comprenons dans cette conception un démantèlement total de la conception social actuelle. Attention on ne parle pas de revenu de base mais d’un salaire à vie dans lequel est exprimée la reconnaissance d’un travail, d’une production de valeur. Les entreprises cotiseraient à une caisse qui paiera tous les travailleurs y compris ceux qui n’ont pas d’emploi. Tout en incorporant une possible progression en qualification qui ira jusqu’à 6000 euro net, 30% serait conservé au PIB vers l’investissement, autrement dit aujourd’hui déjà ¼ du PIB est affecté à la santé et à la pension sans passer par la propriété lucrative. En outre, un système d’investissement qui produirait plus de travail et de la production de valeur économique dont le capitale-dividende, frais des entreprises contractées auprès des prêteurs- seraient supprimés. Par exemple, la création du CHU a su augmenter les cotisations dans les caisses de la sécurité sociale et subventionner l’investissement qui a, par la suite, généré une valeur supplémentaire allant directement au fond de caisse commune.
Cette initiative casserait sans nul doute le lien entre revenu et travail et donnerait à chaque personne une place dans la société qui ne serait pas forcément liée à une activité rémunérée.
L’année 2022 commence sur les chapeaux de roues; j’adore cette expression digne des pieds Nickelés et qui ne présage rien de bon pour notre intelligence.
Ouvrons le bal des faux culs , M. Macron décore Mme Buzin de la Légion d’honneur, une manière peu élégante de se l’attribuer à lui même pour l’ensemble de son œuvre.
Le COVID SIDERAL s’étend encore, la quarantaine qui était de 14 jours, bon passe encore, passe à présent 7 jours voir 5 .Je n’ais plus la notion du temps et j’ai peur de déjà vivre dans le passé.
Mais cette nouvelle définition plus chiche de la quarantaine n’est que l’écume des raisonnements capillotractés de ce début d’année.
La Gauche organise une primaire populaire d’une part pour une seule candidate , la passionaria des tropiques et d’autre part sans le populaire puisqu’il est déjà à droite; il me semble qu’il fut un temps ou la primaire de la gauche c’était le 1er tour …
Sinon Pécresse ressort le Kacher et l’entreprise du même nom en a marre que son jet d’eau pour terrasse devienne une arme par destination.
La voiture de l’année la plus vendu en France en 2021 est…. la Dacia, en 2022 La traban et pendant ce temps la police roule désormais en Alpine Renault , c’est utile ça dans les banlieues ? Mais la question de fond reste ouverte : les gendarmes sauront ils les conduire?
Dans le capillotracté j’aime également la Question la plus posée sur Google en 2021: »Pourquoi les tronçonneuses ont été inventées ? « et la recherche la plus posée dans le monde : Comment faire un nœud de cravate?, voila ça c’est très rassurant.
M comme magie de la lumière ou militant des temps nouveaux.
Par hasard à Rome je suis entré dans un musée qui exposait une collection de peinture de ce mouvement Italien.
Je ressens toujours aujourd hui le bonheur de découvrir et trouver ce que je cherche depuis des années, la lumière, la chaleur, les corps et les paysages de la vie.
De Signorini à Becchi, de Santiro à fattoni, de Torsi à Lega, de De Nittis à Rossi et ils sont nombreux je retrouve à la fois cet engagement politique et pictural qui combine la force et les couleurs, le goût et la défense de ceux dont on ne parle pas.
Signorini c est le maximilien Luce italien.
A l œuvre dans les dessins de presse, les caricatures mais aussi au milieu des gens du peuple.
Houellebecq c’est l’amour , l ‘amour physique, qu’il cherche à prendre et reprendre au fil de ses livres.
Ce que j ‘aime c’est que l ‘amour est la seule scansion de ses livres, loin de l’avatar médiatique qu’il contribue à construire , l ‘homme des média; c’est le monde qui change pas lui.
Depuis trente ans ce qu’il aime, c’est la performance poétique, la lecture à haute voix, la source .
Le personnage public stimule , c’est un joueur malicieux , il est devenu un avatar de l ‘imaginaire de l ‘époque, entre détestation et héroïsation, il laisse faire.
Lui il aime toujours le Rock disparu, la Science fiction qui n’est plus publiée, Manchette qui est mort, le polar, la cigarette , le livre et l’ irritabilité des corps.
L’ homme est un noyau de nécessité , l’écriture un bloc de béton, il contemple la réalité en tentant d’y échapper, attend… et une situation apparaît, un lieu et hop c’est parti l ‘intrigue est générée par les personnages, les interactions.
Si tenter que cela soit vrai, c’est la porte ouverte au retour du suffrage censitaire.
Je pense que les femmes sont des incapables majeurs, très souvent des êtres irresponsables ( elles font des enfants) et que la question du droit de vote se repose.
Je pense aussi que les hommes sont irresponsables par nature cela tient à un appendice qui interdit de penser.
Je pense aussi que les pauvres agissent souvent comme des irresponsables et ne sont pas rationnelles (souvent dans les choix de consommation et l’habillement).
De même il est des catégories emblématiques de cette irresponsabilité; je pense aux obeses, aux alcooliques, aux délinquants, les supporters qui par leurs agissements démontrent une incapacité chronique à être responsable.
Déjà on s’interrogeait il y a peu sur la nécessité de prendre en charge les non vaccinés à l ‘hôpital alors vous pensez bien que ses irresponsables » cela fait d’excellent Français » mais pas forcément d’excellent citoyen.
Alors se pose une question : est ce que les Devoirs découlent des Libertés ou dorénavant en Macronie les Devoirs conditionnent les Libertés?
Au Japon, la référence au pays natal, furusato est couramment évoquée lorsque deux personnes entament une relation personnelle. Les deux plus grands mouvements de population dans l’année sont en effet le nouvel an et la fête Obon du 15 août. Pour ces deux fêtes, les Japonais retournent (autant que faire se peut) dans leur région d’origine et y retrouvent leurs familles dans un cadre généralement plus traditionnel que celui des villes. Furusato représente à la fois la vie traditionnelle, la communauté villageoise, la maison natale, les fêtes locales et le charme de la campagne.
Je reste admiratif de cette fusion entre tradition et modernité ; le creuset de cette force vitale de la société japonaise réside dans cette notion même imaginaire mais si féconde du pays natal.
De nombreuses raisons expliquent I ‘importance du village natal au Japon .Tout d abord l’exode rural est relativement récent et la mémoire du pays natal reste encore vive en raison de l’importance des liens familiaux, de la piété filiale d’inspiration confucianiste, oyakðkõ et au culte des ancêtres, lié au bouddhisme . À cela s’ajoutent les fêtes locales des sanctuaires shintô jinja généralement très anciens. Beaucoup de Japonais conservent aussi toute leur vie l’amitié envers leurs camarades de classe qu’ils revoient fréquemment dans le cadre de traditions des villages natals concernent autant les villageois restés sur place que ceux qui y retournent périodiquement. Les nombreuses fêtes annuelles du Japon montrent l’importance des espaces collectifs qui concernent l’ensemble de la population. Il y a d’abord dans tous les villages japonais des sanctuaires shintô, souvent très anciens et généralement perchés dans la montagne. Ils sont liés à des divinités locales ou nationales kami. On s’y rend plusieurs fois par an, notamment à la fin de l’année, parfois à minuit, ou au tout début de l’année. Ces sanctuaires Sont aussi le lieu de la présentation des nouveaux nés . On y célèbre parfois les mariages et diverses cérémonies d’origine ancienne. Les villages organisent avec ces sanctuaires des fêtes et des défilés où participe toute la population, tous âges confondus, revêtus pour la plupart des jolis kimonos en coton, les yukata .
De retour à leur maison d’origine, les citadins retrouvent le cadre des matériaux naturels de leurs chambres couvertes de tatami sur lesquels ils vont poser leurs matelas : les futons, après avoir relevé la petite table basse où on leur avait apporté une tasse de thé. Dans la clarté délicate produite par les panneaux de papier blanc des grandes fenêtres coulissantes ouvrant sur le petit jardin, ils apprécient la couleur des murs en terre et le bouquet de fleur sous une image ou une calligraphie placés dans l’alcôve décorative.
L’autre aspect des villages natals concerne l’ensemble des traditions locales et rurales.
Bien sûr cela n’est pas transposable en France mais la force des pays tient toujours dans une alliance entre des traditions, un collectif national soudé et des traits de modernité . Voila ce dont il faut s’inspirer afin de revenir à des modes de vie plus soucieux de la nature mais aussi plus communautaire.
S’il y a une chose terrible en politique, c’est de constater que le citoyen n’est pas, ne doit pas et ne peut pas être, s’il est un vrai citoyen, un être désincarné. Ce n’est pas une conscience politique qui se met en question, qui met en question ce qu’il y a autour d’elle. C’est un être humain, il appartient à une communauté, etc., et cette communauté a des valeurs qui ne sont en tant que telles ni philosophiques ni politiques. Ce sont en partie des valeurs artistiques, mais surtout des valeurs de vie humaine, comme celles auxquelles nous faisions allusion ici. Et ces valeurs ne peuvent même pas être formulées, encore moins imposées, dans et par un programme politique. Que peut-on dire là-dessus ? Quand j’étais jeune à Paris, il y avait encore le 14-Juillet, je dansais tous les soirs dans mon quartier. Chaque bistro faisait son bal. Avec son petit orchestre, l’accordéoniste, et tous les gens du quartier ; le 14-Juillet était là.