Conseil de défense de la moutarde versus conseil d’accusation pour trahison

Le conseil de défense ayant montré sa pertinence pour faire taire l’opinion et cacher l’ inaction du gouvernement celui -ci revient pour s’emparer de la pénurie de moutarde…. et limiter le nombre d’achat au cas ou le manque de moutarde , hormis qu’elle me monte au nez, pourrait entrainer une guerre civile entre les gilets jaunes moutarde et les force de l’ordre au gaz moutarde.

Non il s’agit d’un Conseil de défense sur… l’énergie. Et oui le temps de l’insouciance et de l’abondance est derrière nous et c’est bien de le dire car les jeunes sans logements, les vieux en Epahd , les infirmières, les ruraux, les gilets jaunes ne s’en seraient pas rendu compte.

Un conseil de défense sur l’énergie alors que j’aspire à un Conseil d’accusation pour trahison nationale et intelligence avec l’ennemie.

Au Banc des accusés Madame Borne et Monsieur Macron les 2 fossoyeurs de la filière Nucléaire, Monsieur Veran pour avoir liquidé le système de santé .

Vous verrez qu’ en Février il n’y aura pas de remonte pente à la neige ni d’animation de Noel, trop gourmand en d’énergie; que les français prenant l’avion seront des privilégiés; qu’il faudra vivre le nez sur le compteur électrique et que tout cela permettra une fois de plus de promouvoir l’effroi et l’irresponsabilité en méthode de gouvernement.

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Le Luxembourg au cœur d’une future crise internationale?

Cela devait bien finir par arriver le Luxembourg ne pourra pas mener à son terme le projet du millénaire.

Une indiscrétion de C. Ockrent sur son Blog  » Moi et la vie internationale  » nous révèle que le projet de construire une autoroute auto pédestre de Arlon à Knock le Zout ne pourra pas voir le jour.

Cet axe majeur ouvrant un débouché à la mer au Grand Duché et donc la possibilité enfin d’avoir une Armée de Mer semble remis a plus tard.

Pourtant la Technologie est au point ; le Luxembourg maîtrisant comme personne l’art consommé de détruire des vieilles belles villa au profit de logements de plus en plus exiguë; les promoteurs sont nombreux rêvant de couvrir le territoire restant de grues et autres engins de construction; le ciment coule à flot et la circulation déjà impossible au Grand Duché ne saurait entraver la marche du progrès.

Alors ou se situe le problème?

Une crise aigue empêche l’approvisionnement de ses millions de petits pavés dont le Grand Duché aime tant pendant des années recouvrir les trottoirs à la fin des travaux et qui laisse un décor de jamais vraiment terminé .

De plus la Commission « Pour les générations futures et l’écologie » vient d’émettre un avis négatif sur ce projet concernant je cite « l’étrange volonté des autorités de minéralisé tous les espaces au moment ou le Luxembourg ressemble de plus en plus à Nîmes ». La Commission  » Générations anciennes – présentes et Ecologie » ne s’est pas encore exprimée sur le sujet.

Le Ministre des Affaires étrangères Français à déjà réagit :  » les intérêts Français ne seront pas impactés par ce report et la France est prête à mettre en place un pont aérien pour affréter des carreaux de ciments ».

De son coté le Premier ministre Belge toujours provisoire  » se félicite de ne pas voir Knock le Zout se transformer en Port Maritime de Basse mer et ainsi permettre aux baraques à frites de continuer à maintenir le PIB du pays ».

Ce report permettra t-il aux résidents Luxembourg de ne plus vivre dans un état de chantier permanent et de destruction massive?

Rien n’est moins sûr car comme on disait naguère en France  » Quand le bâtiment va tout va ».

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T COMME TRANQUILLE

Non on sent bien que cet homme n’est pas tranquille et qu’il ne l’est pas depuis longtemps.

A cet instant il vient de trainer à travers la Lande sur des kilomètres la belle Maureen o’ Hara afin de la rendre à son frère; suivi en cela par tout le village qui attend un combat homérique entre les deux hommes et nul ne sera déçu.

L ‘homme tranquille c’est la beauté de l’Irlande, l ‘incandescence de la promise, des trognes merveilleuses , de la cocasserie, des sentiments et une tradition et puis une des plus formidables mis en scène de la plus jouissive fight du cinéma.

Maureen souhaita mourir en écoutant la musique de L’homme Tranquille

 L’Homme Tranquille raconte l’histoire d’un retour aux sources, dans une Irlande fantasmée. Aux paysages arides de Monument Valley que Ford a imposé comme le décor emblématique du western dès La Chevauchée Fantastique, L’Homme Tranquille oppose les verdoyantes plaines irlandaises. Au lieu du shérif ou du soldat de cavalerie qui doit imposer l’ordre et la civilisation à une population sans foi ni loi, c’est le personnage de John Wayne qui doit abandonner son comportement d’Américain grossier pour se plier aux us et coutumes irlandaises.

Cette opposition n’est pas seulement une source de situations comiques, elle s’inscrit dans une dichotomie civilisationnelle. Si le village d’Inisfree abrite paisiblement un pasteur protestant et un curé catholique et que l’affrontement des deux confessions semble appartenir à un passé révolu , c’est bien du pasteur protestant que le personnage de John Wayne va immédiatement se sentir le plus proche. C’est ce même pasteur protestant, plus intéressé que ses concitoyens par ce qu’il se passe en Amérique, comme si sa religion le reliait à l’autre côté de l’Atlantique, qui révélera au spectateur l’identité américaine de Sean Thornton.

Cette identité, que le personnage lui-même rejette, est son nom de boxer, Hussard Thorn (Trooper Thorn en VO)… c’est-à-dire un pseudonyme qui renvoie aux rôles de soldat de la cavalerie .

Il y a donc un choix délibéré dans la décision de Ford de confier le rôle principal à John Wayne, de faire du Duke un personnage qui rejette la violence après avoir tué accidentellement un adversaire sur le ring.

le film tranche dans la carrière du cinéaste comme l’une de ses rares véritables comédies, dans laquelle un grain de sable suffit à dérider l’extase nostalgique du personnage, comme le remarque Joseph McBride : « comédie et drame résultent l’une et l’autre de la constante intrusion de la réalité dans ce que Sean considère comme un monde de rêve ». Cette intrusion prend ici la forme de la communauté qui considère l’amour sous un angle moins libre qu’aux États-Unis, comme une pratique sociale collective.

Le film respire une joie de vivre, un entrain bon-enfant, une énergie (directement lié à l’aspect collectif du récit) que l’on retrouve ailleurs dans sa filmographie mais de manière plus parcellaire, et qui est ici au cœur du récit, en faisant un objet profondément réjouissant.

L’Homme tranquille est ainsi tendu entre deux polarités, à l’image de son réalisateur qui semble signer son propre autoportrait : d’un côté, le conservateur attaché aux traditions, de l’autre, l’excentrique au tempérament anarchiste.

Voir, revoir l’homme tranquille c’est comme boire un chocolat chaud au cœur de l’hiver un plaid sur les genoux avec la certitude que le bonheur vous accompagne.

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BELUGA RIP

L’empire du bien

Je ne sais pas vous mais j’ai trouvé qu’on en avait peut être fait un peu trop sur le Beluga à la dérive en Normandie.

C’est vrai que cela n’arrive pas tous les jours dans l’Eure et que l’exotisme et la rareté de l’évènement pouvaient déchainer les passions.

Je vous rappelle que sur les réseaux sociaux, Sea Shepherds indique être à la recherche d’un lieu d’hébergement pour cinq personnes « dans un rayon de 30 à 40 km autour de Val-de-Reuil dans le département de l’Eure en Normandie ».

Les élus locaux, dont le maire de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet, dont ne nom est désormais indissolublement lié au gros Cétacé , ont répondu immédiatement favorablement à l’appel lancé par l’ONG.

C’est à ce moment je crois que j’ai compris qu’il ne s’agissait pas de cette incomparable Vodka élaborée à Mariinsk en Sibérie Occidentale qui était à la dérive dans l’estuaire de la Seine.

Dès lors je relativise le drame car je pense à la souffrance de cette bouteille à la mer égarée de la distillerie implantée au cœur de la taïga, l’immense forêt sibérienne, loin de toute pollution industrielle . L’ eau utilisée naturelle et totalement pure provient d’ un puit artésien situé au pied des Monts Altaï . Un fois l’ eau ajoutée à l’ eau de vie, celle ci fait l’ objet d’une double filtration sur charbon de bois et sur sable, afin d’ éliminer toute trace d’impuretés biologiques ou mécaniques dans la vodka . Ensuite sont ajoutés des ingrédients spécifiques à ce breuvage des dieux . Mais je m’ enflamme à l’annonce de cette bonne nouvelle.

Si j’avais pu comprendre l’émoi susciter en Normandie , pays du Cidre , par l’arrivée d’une somptueuse bouteille de Vodka et l’urgence de la sauver des eaux polluées de Seine , je suis plus perplexe sur l’intérêt de sauver un gros nigaud tout blanc à la tête de dauphin dégénérée.

Peut être le Caviar pouvait encore justifier ce sauvetage…. mais ce n’est pas la Saison.

Après il ne faut pas négliger l’impact géopolitique de ce échec pour sauver le crétincé.

Et oui les amis on ne me la fait pas à moi… Il vient d’où le crétincé avec un pet au casque… de Russie .

Le mot « bélouga » vient du russe белуха (belukha) signifiant « blanchette ». Il désigne cette espèce de cétacés dont le mâle peut mesurer jusqu’à 5,5 m, et peser jusqu’à 1,5 t .

Et on ne me fera pas croire que le Crétincé est dans la Seine, en Normandie, en France par hasard…. terre de Liberté , c’est un réfugié qui fuit le régime de Poutine.

Pas étonnant car le béluga est très sociable. Il se déplace en groupes subdivisés en sous-entités habituellement composées d’animaux du même âge et du même sexe.

Un vrai scout ce Beluga.

De plus le béluga est capable d’émettre un large éventail de sons passant par les sifflements, les claquements, les tintements et autres couics. C’est ce qui lui vaut son surnom de « canari des mers ». Le Beluga est un artiste et le bruit court déjà dans tout Paris de sa nomination aux Victoires de la Chanson. Remarquez le Beluga ou Louane cela se discute.

Et le Beluga est transgenre; Il arrive parfois que le bélouga rencontre le narval ( le gros crétincé qui se prend pour une licorne), dans les zones où leurs aires de répartitions se rencontrent et se superposent ou lorsque des Narvals errants se trouvent hors de l’aire de répartition de leur espèce. Des observations d’un groupe de bélougas accompagné d’un jeune narval mâle à partir de 2016 ont montré que ces individus acceptaient pleinement la présence du jeune narval mâle malgré leur différence, ce qui semble témoigner de l’acceptation commune et d’une relation pacifique entre les deux espèces.

J’en pleure, tellement cet animal a tout pour être la star de notre époque.

Il est aussi possible que ce soit ce genre de rencontre qui amène parfois les deux espèces à s’hybrider… alors là c’est l’animal idéal.

Devant tant de qualités je comprends que le Beluga noud rend Gaga.

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Y comme Yvette

Dictionnaire amoureux

Yvette est morte à 92 ans cette année.

Etre née en 1930 à Aubervilliers dans un milieu ouvrier c’est écrire une page qui ne sera plus jamais de retour. C’est avoir connu la guerre à 10 ans, le désœuvrement, la pauvreté, l’effroi. C’est partir à l’école en jupe sans culotte car son père est saoul, sa mère tyrannisée et chanter à tue-tête dans la cour d’école « Maréchal nous voilà » ; c’est s’occuper de ses 4 frères et sœurs et rester le soir terrer dans le jardin devant les violences de son père brandissant un couteau ; c’est une époque comme on dit.

Mais c’est aussi l’usine à 14 ans, les copines, le travail à la chaine, les matchs de boxe avec Marcel Cerdan, le cinéma pour quelques sous, la Libération et les américains ; on se peint des collants sur les jambes et elle découvre le chewing gum.

Plus tard ce sera les vacances d’été dans la Peugeot pleine à craquer avec au-dessus la galerie et dans la voiture les parents les 2 enfants la grand-mère et le boxer… et ça chante à tue-tête et on crève de chaud et on se marre, direction l’Espagne et la Costa del sol.

La plage, le soleil, les Churros et Yvette qui ne sait toujours pas nager.

Yvette fait des ménages et retourne à l’usine.  Courir pour porter les enfants à l’école, courir pour rejoindre l’usine, et recourir pour le soir faire la sortie de l’école.

Chez Yvette, petit pavillon à Aubervilliers, les toilettes sont dans le jardin, on se lave dans l’évier, elle se chauffe au charbon et on n’a pas la télé. Mais on n’a pas de volet, la porte n’est pas fermée à clé et les enfants jouent dans la rue en attendant le laitier… non nous ne sommes en 1880 mais dans les années 1970.

Yvette va au cinéma ou au spectacle une fois par an le 31 décembre jamais au restaurant. Yvette est toujours débordée, aux bords des nerfs, elle doit s’occuper de sa mère alcoolique qui réside avec elle et des fins de mois qui démarre le 10 ; alors on fait des ardoises chez les commerçants.

Yvette n’est pas une sainte et ses colères cassent beaucoup de vaisselles.

Yvette a traversé la seconde guerre mondiale, les tickets de rationnement, la guerre d’Algérie, le monde industriel, la pauvreté, le communisme, la fin des quartiers populaires au profit de la Banlieue, la désindustrialisation et l’ère du vide.

Mais Yvette n’a aucune occurrence sur internet sauf son avis de décès, elle n’avait ni d’ordinateur ni téléphone portable pourtant elle lisait Télérama, regardait Arte et pensait que hier c’était vraiment moins bien qu’aujourd’hui ; elle était pour le progrès et l’émancipation des femmes car elle savait le goût de la détresse matérielle et humaine.

Une histoire de la France laborieuse et ouvrière prend fin. Une vie.

Je dis au revoir à ma Mère.

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SEMPE

Je t ai déjà dit de te démaquiller avant de les gronder.

Rire comme un enfant….

Plonger dans la lecture comme un enfant…

SE COMPORTER COMME UN GARNEMENT….
JOUER TOUJOURS COMME UN ENFANT…
PIAILLER COMME DES ENFANTS…

RESTER UN ENFANT.

Le dessin parle toujours pour l artiste.

Sempé pour moi comme pour tout le monde c’est la magie, l’innocence, la rêverie, la cocasserie de l enfance.

Lire et Lire Sempé pour s’émerveiller.

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G comme Gens de Dublin

Il était exaspéré par la droiture même de son existence. Il sentit qu’il avait été proscrit du festin de la vie. Les Gens de Dublin (1914) de James Joyce

Sitôt achevée la vision de Gens de Dublin (The Dead), de John Huston, un trouble envahit comme un sentiment de déjà-vu, de déjà lu. Très vite reviennent alors en mémoire les lignes qui concluent Les Morts, la dernière nouvelle de Dublinois (Dubliners), de James Joyce : « Oui, les journaux avaient raison, la neige était générale sur toute l’Irlande. Elle tombait sur chaque partie de la sombre plaine centrale, sur les collines sans arbres, tombait doucement sur le marais d’Allen et, plus loin vers l’ouest, doucement tombait sur les sombres vagues rebelles du Shannon. Elle tombait, aussi, en chaque point du cimetière solitaire perché sur la colline où Michael Furey était enterré. Elle s’amoncelait drue sur les croix et les pierres tombales tout de travers, sur les fers de lance du petit portail, sur les épines dépouillées. Son âme se pâmait lentement tandis qu’il entendait la neige tomber, évanescente, à travers tout l’univers, et, telle la descente de leur fin dernière, évanescente, tomber sur tous les vivants et les morts. »

Soudainement, alors qu’elle commence à descendre l’escalier menant à la sortie, Gretta entend le ténor Bartell d’Arcy (Frank Patterson) chanter la ballade, “La Fille d’Aughrim”. Elle se fige, envahie par une immense mélancolie. Le chemin du retour vers l’hôtel avec son époux Gabriel et leur discussion dans la chambre d’hôtel nous révèle une blessure d’amour secrète. Gabriel Conroy avait écouté sa femme, Gretta, lui raconter le trouble qui l’avait envahie en entendant une vieille chanson irlandaise.

Elle s’était alors souvenue de son amour de jeunesse pour Michael Furey. « Je pense qu’il est mort pour moi », avait-elle dit à son mari. Une « terreur vague » s’était emparée de Gabriel, constatant la faillite de sa vie. « Il n’avait jamais lui-même rien éprouvé de tel pour une femme, mais il savait qu’un tel sentiment devait être de l’amour », écrit Joyce, ajoutant : « Son âme s’était approchée de cette région où demeurent les vastes cohortes des morts. Il avait conscience de leur existence capricieuse et vacillante, sans pouvoir l’appréhender. Sa propre identité s’effaçait et se perdait dans la grisaille d’un monde impalpable : ce monde bien matériel que ces morts avaient un temps édifié et dans lequel ils avaient vécu était en train de se dissoudre et de s’effacer. »

« Snow is falling… Falling in that lovely churchyard where Michael Furey lies buried. Falling faintly through the universe and faintly falling… like the descent of their last end… upon all the living and the dead. »

« Son âme se pâmait lentement tandis qu’il entendait la neige tomber, évanescente, à travers tout l’univers, et, telle la descente de leur fin dernière, évanescente, tomber sur tous les vivants et les morts. » James Joyce

Le film comme la nouvelle sont une épiphanie de la condition humaine. Marqué par le déroulement de la soirée, la musique, les chants, les poèmes lus, les propos échangés et surtout très troublé par la récit du premier amour de jeunesse que lui révèle son épouse Gretta, Gabriel Conroy acquiert une conscience soudaine et lumineuse de la nature profonde de l’âme humaine, de l’indicible passage des êtres humains sur la terre.

JOHN HUSTON

Hommage vibrant aux vivants et aux morts qui peuplent cette terre, The Dead (Gens de Dublin) est le chef-d’œuvre testamentaire de John Huston, un film modeste, subtil et d’une folle élégance. Servi par une pléiade de comédiens talentueux et justes, par la lumière chaude du chef-opérateur Fred Murphy, la musique mélancolique d’Alex North et la beauté du chant du ténor irlandais de renommée internationale, Frank Patterson

“Nous avons besoin d’hommes qui sachent rêver à des choses inédites.”

T comme Tournesol

Un tournesol c’est de la joie dans le jardin ou la terrasse.

Planter une graine et chaque jour, chaque matin un petit coup d œil vous persuade qu’elle à encore pousser ; oui le Tournesol pousse comme une bénédiction et un matin il est plus grand que vous, 2 m et plus ne lui fais pas peur. Le soir ses grandes feuilles servent de repos au nombreux insectes qui viennent le visiter.

Et puis l’attente commence… fleur ou pas fleur et de quelle taille ?

C’est la plus grande fleur du règne végétal : son diamètre peut atteindre soixante centimètres et sa tige deux à trois mètres de hauteur.

Et la couleur et les graines…

Le tournesol c’est l’ami des bourdons, des abeilles, on s’y repose on y mange. Sa lourde tête penche, penche mais il tient debout.

Un tournesol c’est un remède contre la morosité.

Et puis le Tournesol c’est le professeur du même nom qui est une transposition du physicien suisse Auguste Piccard, explorateur de la haute atmosphère et des grandes profondeurs… un sacré gaillard ce tournesol.

Le tournesol c’est une partie de l ‘enfance , une sorte de grand visage bien rond et bienveillant qui nous invite à la rigolade.

Le tournesol nous vient du Pérou, où ses fleurs étaient jadis honorées, comme les images de l’astre du jour. Les vierges du Soleil, dans leurs fêtes religieuses, portaient toutes une couronne d’or qui représentait cette fleur immense, qui étincelait encore dans leurs mains et sur leur poitrine. Les Espagnols, étonnés de ce luxe, le furent bien davantage lorsqu’ils virent des champs entiers couverts de maïs et de tournesols, imités avec tant d’art que l’or dont ils étaient faits fut ce qui parut le moins admirable à ces avides conquérants.

Le tournesol aurait été introduit en France sous François Ier et poussait déjà dans les jardins du roi. Pour s’épanouir, le tournesol a besoin de capter le maximum de lumière et de chaleur, c’est pourquoi il suit la rotation du soleil.

Le Pérou et l’Etat du Kansas (USA) l’ont choisi comme emblème.

 Oscar Wilde portait régulièrement un jeune tournesol à la boutonnière

 Le père Jean de Bussières a eu la singulière idée de diviser l’Histoire universelle en un parterre, comparant tous les événements de la terre aux fleurs qui couvrent son sein. Ainsi, le temps, précurseur des patriarches, lui parait se rapporter à l’iris, fleur qui annonce les événements ; la tulipe, à la robe de Joseph ; les narcisses, à Cyrus ; et le tournesol aux temps du grand Constantin : car, dit-il, toute la pompe de cette fleur se termine en un bois inutile ; ainsi, la puissance de l’empire, qui fut élevée si haut, déchut bientôt. C’est vrai le règne du Tournesol est éphémère.

Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s’inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu’elle étudie :

Hélianthe, Soleil ou Tournesol – C’est vous seul que j’aime.

Le mot hélianthe signifie Fleur du soleil, et son large disque entouré de fleurons jaune d’or rappelle la forme de cet astre. La nymphe Clytie aimait tendrement Apollon qui la payait de retour ; mais bientôt il la délaissa pour Leucothoé. Clytie, éperdue de douleur et de jalousie, se laissa mourir de faim. Le dieu du jour, touché de cette marque d’amour, la changea en une fleur qui porte le nom de tournesol.

Cette fleur présente toujours le centre de son disque aux rayons du soleil, elle tourne sur sa tige en la tordant jusqu’à ce qu’il ait disparu dans les brumes du couchant. Sa tige alors se détord et le lendemain matin, aux premiers feux de l’aurore, la fleur se dresse de nouveau devant ses anciennes amours.

Là sur ce tertre, pour éclore,

La fleur, amante du soleil,

Attend que l’Orient vermeil

Reçoive le dieu qu’elle adore.

Une fleur de Tournesol posée sur le rebord de la fenêtre d’une fille indique symboliquement qu’elle est merveilleuse, resplendissante, et que tous les jeunes hommes du pays se tournent vers elle en admiration.

Le même rite fait avec des graines de Tournesol indique symboliquement qu’elle répète machinalement tout ce qu’elle entend dire autour d’elle sans jamais avoir d’idées personnelles, qu’elle est un vrai perroquet.

Les femmes qui n’arrivent pas à être enceintes devraient manger beaucoup de ces graines.

Dans la montagne de Lure, en Haute-Provence, un collier fait de graines de Tournesol, enfilées par une veuve le jour des Morts, était souverain contre les maladies infantiles.

Dans le nord de l’Italie, on fait des fumigations au Tournesol dans la chambre des enfants malades.

Aux États-Unis, on grave son vœu sur le cœur de la fleur alors qu’elle est toujours sur pied ; lorsqu’elle se fane et se dessèche, en octobre, si les mots sont toujours lisibles, le vœu se réalisera avant la fin de l’année en cours.

Le jus abondant contenu dans les fortes tiges du Tournesol donne la sagesse. « Si onze Tournesols poussent dans un jardin, l’insecte qui suce le sucre des melons ne viendra jamais (Casas Ibâfiez, Espagne). »

Sheila Pickles  à écrit un ouvrage intitulé Le Langage des fleurs du temps jadis dans lequel elle présente ainsi le Tournesol :  Orgueil

Nous adorons le lys que nous voyons grandir

Et les hauts tournesols plus clairs que le Nadir

– Cercles environnés de pétales de flammes –

Brûlant à travers leur ardeur, nos âmes.

Émile Verhaeren (1855-1916), Les Heures d’après-midi.

Le tournesol a, certes, quelques raisons d’être hautain, puisqu’il est la plus haute fleur du jardin. Déployant l’or éclatant de sa corolle, il exprime l’orgueil. Mais il a aussi bien des qualités ; c’est ainsi que toutes les parties de la plante sont utilisées.

Le dernier mot au poète

TOURNESOL.

La voyageuse qui traversa les Halles à la tombée de l’été
Marchait sur la pointe des pieds
Le désespoir roulait au ciel ses grands arums si beaux
El dans le sac à main il y avait mon rêve ce flacon de sels
Que seule a respirés la marraine de Dieu
Les torpeurs se déployaient comme la buée
Au Chien qui fume

Où venaient d’entrer le pour et le contre
La jeune femme ne pouvait être vue d’eux que mal et de biais
Avais-je affaire à l’ambassadrice du salpêtre
Ou de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons pensée
Le bal des innocents battait son plein
Les lampions prenaient feu lentement dans les marronniers
La dame sans ombre s’agenouilla sur le Pont au Change

Rue Gît-le-Cœur les timbres n’étaient plus les mêmes
Les promesses des nuits étaient enfin tenues
Les pigeons voyageurs les baisers de secours
Se joignaient aux seins de la belle inconnue

Dardés sous le crêpe des significations parfaites
Une ferme prospérait en plein Paris
Et ses fenêtres donnaient sur la voie lactée
Mais personne ne l’habitait encore à cause des survenant
Des survenants qu’on sait plus dévoués que les revenant
Les uns comme cette femme ont l’air de nager
Et dans l’amour il entre un peu de leur substance
Elle les intériorise
Je ne suis le jouet d’aucune puissance sensorielle
Et pourtant le grillon qui chantait dans les cheveux de cendre
Un soir près de la statue d’Etienne Marcel
M’a jeté un coup d’œil d’intelligence
André Breton a-t-il dit passe.

André Breton, « Tournesol » in Clair de Terre, 1923.

电动车谢谢欧洲

L’empire du bien

Est-il utile de traduire le titre de cette chronique ?

Vous ne parlez pas encore le Mandarin , pour un Européen c’est fâcheux !

je laisse à Mme Ursula Von der Leyen le soin de le faire

Ah non, M. Macron peut être, non plus… c’est gênant.

Pourtant nous venons, enfin l’Union européenne vient de nouer une alliance stratégique avec la Chine !

L’accord se nomme du côté Chinois 电动车 谢谢欧洲 ce qui peut se traduire par « Voiture électrique Merci l’Europe » et du côté Européen traduit en français « un grain de riz pour ami ».

De quoi s’agit il en fait ; de cette décision hautement stratégique qui ne pouvait naître que dans le cerveau fertile d’un allemand tout occuper à son industrie et au plan retraite de rendre obligatoire la voiture électrique en Europe en 2035.

Enfin un cerveau allemand couplé à un cerveau Français pour qui le progrès vient de l’anéantissement de l’existant.

Cette bicéphalie qui échappe même à Edmund Musk et à la Neuroscience constitue une avancée majeure vers la réalité virtuelle et les adaptations cachées du cerveau humain.

En effet le cerveau bicéphale a réagie immédiatement au stimuli venue d’un autre cerveau situé à des milliers de kilomètre, celui de M. Pékin qui venait de lui adresser sous basse fréquence une invitation pour devenir ami.

La réaction du cerveau bicéphale fut pratiquement immédiate ; en moins de temps qu’il n’en faut à un cerveau Bruno lemairien pour dire tout et son contraire (encore un progrès humain, ça n’arrête pas) le couple bicéphale prend la décision ouiouinesque que la petite voiture rouge sera l’avenir de l’Europe.

Pourtant un Bug vient de se produire….

L’Europe n’a ni l’industrie ni le savoir-faire pour construire des batteries électriques , M. Pékin oui ; l’Europe n’a plus de production de véhicule sur son sol , M. Pékin oui et surtout la voiture électrique en tant que véhicule n’est pas profitable,  ; L’Europe n’a aucune terre rare avec  du lithium, en particulier mais  aussi le cobalt, le nickel et le manganèse, M. Pékin oui en Afrique ; En Europe chaque voiture électrique a été conçue de manière différente. il faudra transformer les stations essences (qu’on appellera peut-être un jour station électrique) ce qui représente un coût colossal qui se répartirait sur de nombreuses années, voire même décennies …L’Europe est en crise financière , M. Pékin non.

Ah oui j’oublie l’enjeu écologique ; il faut savoir que 40% de l’électricité produite dans le monde est générée par des centrales à charbon qui sont extrêmement polluantes …

Dans certains pays, l’utilisation de voitures électriques pourrait être plus polluant que d’utiliser des voitures thermiques.

De plus  il pourrait potentiellement y avoir à terme des soucis  avec les ondes électromagnétiques émises par ces voitures.

Mais faisant fi de nos intérêts et dans un orgasme partagé notre couple bicéphale  se met à chanter à M. Pékin :

« Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Avec ton beau taxi
En avant Oui-Oui (Oui-Oui)
C’est toi qui conduit
Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Tu as mille amis
Une merveilleuse journée oui
Commence aujourd’hui
Oui vas-y Oui-Oui

Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Tu souris à la vie
En avant Oui-Oui (Oui-Oui)
Vaillant et gentil

Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Tu as mille amis
Au beau pays des jouets oui
Tu chantes et tu ries
Oui vas-y Oui-Oui
Oui vas-y Oui-Oui

Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Tu chasses les ennuis
En avant Oui-Oui (Oui-Oui)
Et le soleil luit
Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Le chagrin s’enfuit

Quand tu as tout arrangé oui
On entend qu’un cri
Oui vas-y Oui-Oui

Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Avec ton beau taxi
En avant Oui-Oui (Oui-Oui)
C’est toi qui conduit
Oui vas-y Oui-Oui (Oui-Oui)
Tu as mille amis
Quand tu as tout arrangé oui
On entend qu’un cri
Oui vas-y Oui-Oui
Oui vas-y Oui-Oui »

Dialogue avec une ombre

Par  ALAIN ROLLAT Le MONDE

Publié le 02 octobre 1998  

Ce texte déjà ancien dont je suis un des protagonistes (visage de boxeur) a su traduire avec beaucoup de justesse le dur métier des éducateurs du ministère de la justice à mi-chemin entre un amour indéfectible de ce temps de l’adolescence agité et cette immense nécessité de faire front pour que l’humanité revienne.

« UN HOMME, assis devant son bureau, face à la caméra, en pleine lumière, parle à une silhouette noire assise devant lui, en pleine pénombre. Une silhouette masculine. La caméra de « Saga-Cités » s’est installée derrière elle pour respecter son anonymat. Visage de boxeur, cheveu ras, voix douce, l’homme s’adresse à cette ombre immobile : « Ton affaire d’agression sur les Champs-Elysées est terminée. Tu as été jugé, n’en parlons plus. Mais au vu de tout ce qui pouvait se passer dans ta famille j’ai demandé au juge de te suivre pour te protéger. D’après toi, pourquoi j’ai demandé ça ? » L’ombre reste de marbre. Elle répond d’une voix sourde : « Pour m’aider… » L’homme insiste : « Et pourquoi il faudrait t’aider ? » L’ombre s’anime sur sa chaise. On devine, à son profil, qu’il s’agit d’un jeune Black. Sa voix se fait plus rauque : « Pour que je m’en sorte dans la vie… »

C’est une voix d’enfant en train de muer, lourde de non-dits. L’homme cherche, justement, à lui faire dire quelque chose. « Et qu’est-ce qui pourrait t’empêcher de t’en sortir dans la vie ? » L’ombre hésite un peu, comme si elle ne comprenait pas bien la question : « Rien… » L’homme s’étonne de cette réponse mal assurée : « Rien ? Rien du tout ? Alors, dis-moi si tu n’es pas retourné au tribunal il y a peu de temps… » Sa voix s’est faite plus ferme. L’ombre, embarrassée, baisse la tête : « Oui… » Sa voix est encore plus caverneuse. « Et pourquoi ? », lui demande l’homme. « Pour une histoire de vol. J’étais seul… »

La conversation se fait interrogatoire. L’homme sait déjà tout de l’ombre. Mais il veut que cette ombre apprenne à regarder ses propres actes en face : « Tu n’étais pas seul. Tu étais avec un pitbull… » L’ombre esquisse une dénégation : « Oui, mais le chien était couché… » L’homme n’en tient pas compte : « Ouais, mais le juge a considéré que ce vol, tu l’as commis en te servant du chien pour intimider. Est-ce que tu as compris ça ? » L’ombre se tasse sur sa chaise, son menton semble dire « oui ». L’homme la rabroue : « Tu as quatorze ans ! Tu es un enfant ! Mais les enfants, ça ne se lève pas à 10 heures du matin, ça va à l’école, ça ne confond pas le jour et la nuit ! » L’ombre s’est rabougrie sur elle-même. L’homme la rassure : « Je sais qu’avec ton parcours familial ce n’est pas facile pour toi. Je sais que tu as très peu d’exemples du respect des adultes et de la loi autour de toi. Je vais encore essayer de t’aider… »