F comme FURUSATO

Au Japon, la référence au pays natal, furusato est couramment évoquée lorsque deux personnes entament une relation personnelle. Les deux plus grands mouvements de population dans l’année sont en effet le nouvel an et la fête Obon du 15 août. Pour ces deux fêtes, les Japonais retournent (autant que faire se peut) dans leur région d’origine et y retrouvent leurs familles dans un cadre généralement plus traditionnel que celui des villes. Furusato représente à la fois la vie traditionnelle, la communauté villageoise, la maison natale, les fêtes locales et le charme de la campagne.

Je reste admiratif de cette fusion entre tradition et modernité ; le creuset de cette force vitale de la société japonaise réside dans cette notion même imaginaire mais si féconde du pays natal.

De nombreuses raisons expliquent I ‘importance du village natal au Japon .Tout d abord l’exode rural est relativement récent et la mémoire du pays natal reste encore vive en raison de l’importance des liens familiaux, de la piété filiale d’inspiration confucianiste, oyakðkõ et au culte des ancêtres, lié au bouddhisme . À cela s’ajoutent les fêtes locales des sanctuaires shintô jinja généralement très anciens. Beaucoup de Japonais conservent aussi toute leur vie l’amitié envers leurs camarades de classe qu’ils revoient fréquemment dans le cadre de traditions des villages natals concernent autant les villageois restés sur place que ceux qui y retournent périodiquement. Les nombreuses fêtes annuelles du Japon montrent l’importance des espaces collectifs qui concernent l’ensemble de la population. Il y a d’abord dans tous les villages japonais des sanctuaires shintô, souvent très anciens et généralement perchés dans la montagne. Ils sont liés à des divinités locales ou nationales kami. On s’y rend plusieurs fois par an, notamment à la fin de l’année, parfois à minuit, ou au tout début de l’année. Ces sanctuaires Sont aussi le lieu de la présentation des nouveaux nés . On y célèbre parfois les mariages et diverses cérémonies d’origine ancienne. Les villages organisent avec ces sanctuaires des fêtes et des défilés où participe toute la population, tous âges confondus, revêtus pour la plupart des jolis kimonos en coton, les yukata .

De retour à leur maison d’origine, les citadins retrouvent le cadre des matériaux naturels de leurs chambres couvertes de tatami sur lesquels ils vont poser leurs matelas : les futons, après avoir relevé la petite table basse où on leur avait apporté une tasse de thé. Dans la clarté délicate produite par les panneaux de papier blanc des grandes fenêtres coulissantes ouvrant sur le petit jardin, ils apprécient la couleur des murs en terre et le bouquet de fleur sous une image ou une calligraphie placés dans l’alcôve décorative.

L’autre aspect des villages natals concerne l’ensemble des traditions locales et rurales.

Bien sûr cela n’est pas transposable en France mais la force des pays tient toujours dans une alliance entre des traditions, un collectif national soudé et des traits de modernité . Voila ce dont il faut s’inspirer afin de revenir à des modes de vie plus soucieux de la nature mais aussi plus communautaire.

S’il y a une chose terrible en politique, c’est de constater que le citoyen n’est pas, ne doit pas et ne peut pas être, s’il est un vrai citoyen, un être désincarné. Ce n’est pas une conscience politique qui se met en question, qui met en question ce qu’il y a autour d’elle. C’est un être humain, il appartient à une communauté, etc., et cette communauté a des valeurs qui ne sont en tant que telles ni philosophiques ni politiques. Ce sont en partie des valeurs artistiques, mais surtout des valeurs de vie humaine, comme celles auxquelles nous faisions allusion ici. Et ces valeurs ne peuvent même pas être formulées, encore moins imposées, dans et par un programme politique. Que peut-on dire là-dessus ? Quand j’étais jeune à Paris, il y avait encore le 14-Juillet, je dansais tous les soirs dans mon quartier. Chaque bistro faisait son bal. Avec son petit orchestre, l’accordéoniste, et tous les gens du quartier ; le 14-Juillet était là.

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Publié par faitetafaire1128

Qui suis -je ? Trop vaste question pour moi et pour vous. je suis un peu celui qui se refuse à s'en remettre aux autre sans comprendre par soi même . Je suis celui qui aime les personnes mais s attache peu au genre humain. Je suis un enfant des trains électriques, des petits cyclistes , qui allait voir décoller les avions au Bourget avec son père. Je suis un fils d'immigré républicain espagnol qui aime la France mais se désole du refus de mes contemporains d être ce que nous sommes, c est à dire une civilisation judéo chrétienne accueillante mais intransigeante sur l art de vivre à la française qui reste notre seul héritage. J aime la pensée, la philosophie , mais aussi la spiritualité qui forge les cultures. j espère que mes petites lucarnes , plus ou moins régulières- travail et ultra trail oblige- vous feront plaisir.

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