COURIR

Courir pour être libre.
Je ne parle pas de running , de jogging ou de trail mais de course à pied. Cette activité qui n’épuise jamais les enfants. La différence tient dans le caractère naturel et ordinaire de ce mode de déplacement singulier.
Sentiment de liberté, d’ivresse ou de fatigue , de lâcher prise , dépassement de soi ou activité physique .
La course à pied qu’elle se pratique en ville , en nature, en loisirs ou en compétition nécessite une volonté de faire autrement. Ne pas faire de la marche, ne pas prendre de vélo ou de voiture et décider de partir avec les moyens du bord pour trottiner le plus longtemps possible. Quelque soit la distance et la vitesse le mécanisme est toujours le même il s’agit de durer, de maintenir un équilibre entre sa volonté et ses capacités physiques.
Cerveau et muscles ne font plus qu’un, volonté et action se combinent, la route est infinie et plus rien à part ce que nous sommes ne dicte notre conduite ou la suite des évènements.
Je ne sais jamais si le plaisir prendra le pas sur l’ennui.
La course à pied se pratique seul ou alors c’est un loisir et c’est très bien.
Seul afin d’inter agir avec soi même car si je cours avec d’autre alors je suis pris dans une aventure, différente, celle de l’attention portée à l’autre.
Je cours et je suis, nous courons est une communion.
Courir au singulier est une joie plus discrète, courir au pluriel une manifestation de partage.
Courir comme un enfant, comme Zatopek, mais c’est toujours une ivresse de non soumission.
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